Venez chanter et doubler avec nous, dans la joie et la bonne humeur ! |
| 0 | Extrait de mon roman : le monologue de l'antagoniste principale | |
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Lepaslourd quasimodoworld kiwi confirmé ★
Sujet: Extrait de mon roman : le monologue de l'antagoniste principale Sam 5 Sep - 23:50 | |
| Voici un court extrait du roman "l'invasion des chanvres" que je suis en train d'écrire, dans lequel Dylan Gold, le jeune homme de 20 ans président des Pays-Divisés, entend la voix de M. Alitis, le Seigneur des Ténèbres et narcotrafiquant, dans un téléphone à haut-parleur sur le bureau du PDG de Sonoceo. Après que le PDG adjoint, Moreus-Hirink Tateltal, se soit révélé être à la solde d'Alitis et chargé de tuer les occupants du bureau, mais que par lâcheté et par peur de se mesurer à la police il s'est enfui, Dylan se mesure à Alitis, bien qu'il ne soit pas en face de lui, il lui répond juste au téléphone. Vous pouvez voir à quoi ressemblent les personnages dans le sujet où j'ai mis mes dessins, "les dessins de quasimoworld". - extrait:
"Dylan vit le téléphone à haut-parleur sur le bureau et l’attrapa. « Sale vampire suceur de sang, rugit-il. Tateltal n’était qu’un pion sur votre échiquier, et il s’est barré, ce dégonflé. Vous allez devoir être forcé de faire votre sale boulot, maintenant. Si comme je le pense vous avez commandité le meurtre de plusieurs élèves du lycée d’Obijü, c’est que vous cherchez à atteindre quelqu’un du lycée qui les connaît. Mais comme un mauvais déducteur, comme un misérable et pauvre débutant, vous continuez de manquer votre proie. – C’est dégoûtant, très mal et vous le savez ! ragea Monny près du téléphone, brandissant les poings. Vous avez de la chance de ne pas être visible et que je n’entende que votre voix, sinon, je vous aurais rétamé ! - Vous avez eu M. Obijü, reprit Dylan, désespéré, tenant le téléphone près de sa bouche en hurlant. Vous avez eu plein de monde. Mais vous n’avez toujours pas eu celui ou celle que vous cherchez. Vous alliez nous coincer, nous, de jeunes résistants, c’est votre seul but. Vous allez envoyer vos sales casseurs à votre place. Vous aviez compté sans la lâcheté et l’égoïsme de Tateltal. On a tout le temps de sortir du bureau. Vous allez être forcé de venir là. Et quand vous verrez qu’on sera partis, vous nous chercherez encore. Vous allez être forcé de venir là pour essayer de nous coincer, parce que vous doutez sûrement de ce que je vous dis, mais vous devrez repartir et vous remettre à nous chercher. Vous allez être forcé de nous chercher tout seul, par vous-même, sans vous fier à vos hommes. Vous y serez forcé ! »
Il y eut un petit moment de silence. Carrie appréhenda la réaction de M. Alitis et se serra contre le bras de Dylan. M. Williams, le PDG, son neveu, sa nièce et les hommes de la sécurité restèrent debout, silencieux, et attendirent. Après une trentaine de secondes, ou une minute, dont la longue durée inquiétait adultes et adolescents, la voix de M. Alitis retentit enfin. Elle était toujours aussi calme, presque sans émotion et avec tant d’émotion en même temps, et cette imperturbabilité déstabilisait chacun, même si Dylan, Camy et Monny ne se l’avouaient pas.
« J’ai l’intention de faire mieux que de tuer l’un d’entre vous, petit malin, dit-il lentement. Je compte bien continuer à vous nuire. Obijü n’est pas le dernier… Je vais vous laisser comme beaucoup de personnes qui m’ont fait perdre mon temps et qui me les ont brisés menues : définitivement perdus, au centre d’un monde répulsif et eschatologique… où la mort prédomine sur la vie en raison de la guerre et des gêneurs que j’élimine ou que mes hommes éliminent… où des gens se noient dans les lacs de sang, comprennent pourquoi ils ont peur du noir, pourquoi ils ont peur de la nuit… qui perdent la vie de façon désagréable et humiliante… » Sa voix devenait un murmure menaçant. « Crois-moi, Gold, quand je te dis qu’il y a encore bien, bien pire que la mort…. Comme dans ton pays sale dont tout le monde se fiche… les nombreuses violences policières des Pays-Divisés ne sont presque rien par rapport à moi… Rien… » Dylan était fâché. Il n’était plus en mesure de supporter cela davantage. Le teint de son visage devenu rouge de colère, grimaçant de façon à s’en fendre le menton, agitant le poing, dans sa rage aveugle, il explosa : « ALIIIITIIIIIIIIIIIISSS ! » Son cri était si grand et sa voix si puissante qu’ils semblaient résonner dans l’univers. Un courroux immodéré avait jailli en lui. Les autres entendirent M. Alitis pousser un soupir victorieux, démontrant sa satisfaction voluptueuse, et raccrocher. Le courroux de Dylan le consumait tel du feu dans le néant qui s’était installé en lui et il lui donnait la volonté de blesser ses camarades, M. Williams, le PDG, son neveu, sa nièce et les hommes de la sécurité."
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| | | | Lepaslourd quasimodoworld kiwi confirmé ★
Sujet: Re: Extrait de mon roman : le monologue de l'antagoniste principale Mer 23 Sep - 0:43 | |
| Voilà un autre extrait du roman "l'invasion des chanvres" que je suis en train d'écrire. Contexte de la scène : Deux adolescentes lycéennes humaines, Cora et Alex, le bearrobber apprivoisé de Cora, Cookie, se font enlevés dans la forêt qui mène au Pays des Chauves-Souris. Les ravisseurs sont des chauves-souris anthropomorphes, en tenue de chasseur, qui les enferment dans le coffre de leur voiture et les emmène à la clairière d'une forêt,où se trouve l'entrée du Pays. Ils arrivent à la clairière et discutent avec les chauves-souris, présentes : certaines d'entre elles seront racistes envers les humains (le Professeur Spencer), d'autres seront plus sympathiques et libéralistes (Asmarre et Ganga). Si vous voulez voir à quoi ressemblent ces personnages, n'hésitez pas à les voir dans ma partie "les dessins de quasimodoworld". - Extrait 2:
Les ravisseurs de Cora, d’Alex et de Cookie ouvrirent les portières de leur voiture et descendirent. Quelques chauves-souris se précipitaient vers eux en battant des ailes. « Professeur Dylarg Spencer ! cria l’un des chasseurs qui avaient enlevé le bearrobber et les deux adolescentes humaines. Nous avons trouvé des bestioles. Ce ne sont pas des Whales. – Que rapportez-vous donc ? Est-ce que ce sont des nains ? » demanda l’intéressé. C’était le vieux chiroptère à l’air grincheux assis au milieu de l’estrade. Il avait une voix très grave, solennelle et langoureuse, assez belle à entendre. Il se leva de son fauteuil et s’approcha de la voiture.
« Non, ils sont plus grands que ça, répondit un autre chasseur. – Ce ne sont pas des elfes non plus, que nous avons attrapé, ajouta un troisième. Ils n’ont pas d’oreilles pointues. – Est-ce que c’est des gatogittarios ? s’enquit le Professeur Spencer, l’air impatient. – Non, c’est…des humains. – Est-ce que c’est Andy Williams, le jeune professeur de philosophie ? C’est toi, Andy ? - Non, des inconnus. C’est des femelles. Presque adultes. Avec un bébé bearrobber. – Alors abattez-les ! ordonna le Professeur Spencer avec colère, en faisant signe aux chasseurs, d’un geste de l’aile, de déguerpir pour exécuter les victimes.
– Moi, je ne vais pas rester les bras croisés quand vous allez les abattre ! » se révolta la belle adolescente chauve-souris. Ses pieds quittèrent le sol et elle se mit à voleter tout autour de la clairière pour ennuyer le Professeur Spencer et les deux vieux chiroptères. Le couple et les autres chauves-souris la suivirent du regard, curieux de voir ce qui allait se passer.
« Tiens-toi tranquille, Asmarre ! tonna le Professeur Spencer. – Si vous voulez que j’arrête, répondit l’adolescente calme, retirez ce que vous avez dit ! Et excusez-vous pour avoir dit « gatogittario » au lieu de « chagittaire ». Mes confrères tuent des humains pour les bouffer et les utilisent pour les soi-disant besoins de la science. Même dans leurs foyers, ils ne sont pas en sécurité. Parfois, j’ai honte d’être de leur race. Au lieu de faire des recherches sur les humains, on devrait se servir d’autres moyens pour créer des remèdes. Faut vraiment que notre société ait deux de tension pour ne pas piger que les humains, les chagittaires et toutes les autres espèces nous sont égales. Elle accorde plus d’importance à la vie d’une chauve-souris qu’à celles d’autres animaux.
– C’est l’Homme, le véritable animal », gronda le Professeur Spencer. Asmarre lança un regard affolé vers le couple, en particulier vers la femelle en blouse.
« Dites-leur, Ganga ! Je sais que vous voulez vous opposer au choix de les abattre ! - Qu’est-ce que tu veux que ze fasse ? » demanda la femelle du couple. Elle avait une voix qui se voulait douce, mais elle était nasillarde et un peu désagréable.
Mais nous n’avons pas pris compte du zézaiement car il nous aurait été pénible de vous faire lire des phrases avec des « z » à la place des « s » et des « g », et avec des « s » à la place des « j ».
« Je suis psy, et Professeur Spencer s’est rendu compte qu’il fallait à notre société ce travail de psy. – C’est désopilant, les humains, les chagittaires et toutes les autres espèces qui nous seraient égales, marmonna le Professeur Spencer, pince-sans-rire. Désopilant car ridicule. Asmarre, continua-t-il sèchement à haute voix, notre société est plus apte à « piger » quoique ce soit que ne peut l’être l’Homme, ou le gatogittario, ou toute autre espèce animale. – Je crains d’être du même avis qu’elle, Professeur, s’excusa timidement la femelle du couple. Mes longues heures d’études ont prouvé que…
– Faites très attention, Professeur Ganga, l’interrompit brutalement le Professeur Spencer, toujours de mauvaise humeur, dont les yeux semblaient donner des avertissements à la femelle en blouse. Je cautionne vos expérimentations chirurgicales sur la cervelle vide des animaux…mais je n’aime pas que cette jeune demoiselle fasse preuve de libéralisme débridé en ajoutant des réflexions idéalistes et absurdes. L’Homme ravage nos récoltes, il nous accuse de transmettre la rage et le virus Ebola, il fait plus la guerre à son frère que ne le font les autres êtres vivants, il les fait mourir de faim et de soif. Il est trop dangereux pour qu’il soit possible de l’apprivoiser. C’est pour cela que je dis de les abattre, et je ne veux pas que l’on discute cet ordre. Il en va de notre bien à tous. »
Le Professeur Ganga paraissait déçue, et Asmarre commença à bouder.
« Non, ne laissez pas ces chasseurs faire du mal aux deux femelles ! ne put s’empêcher de supplier le Professeur Ganga, se levant de son fauteuil. Je vous en prie ! Je suis sûre qu’ils ne me feront pas de mal ! »
Craignant qu’elle ne devienne hystérique et qu’elle ne s’attire des ennuis, son petit-ami tenta de la calmer.
« Peut-être que ces femelles sont tarées, chuchota-t-il avec un sourire en coin.
– Oh, Pompadour, tais-toi ! » fit Ganga. Pompadour avait une vieille voix, un peu rocailleuse, cartoonesque mais légère. « Ce sont peut-être les chainons manquants de ta théorie, ajouta Ganga à voix basse en esquissant un sourire, entre les chiroptères non développés et les chauves-souris.
– Pas si fort, chérie ! J’ai dit ça pour rigoler, moi ! T’es dingue ? Tu veux qu’on me fasse une injection létale ? Suffit que j’en parle au Professeur Spencer pour qu’il me flanque une camisole !
- Pourquoi on te flanquerait une camisole pour avoir simplement énoncé une vérité scientifique ? »
Elle reprit à haute voix pour que les autres entendent :
« Je suis convaincue que ces spécimens sont particuliers. – En quoi ils seraient particuliers ? demanda sèchement le vieux chiroptère assis à droite du Professeur Spencer.
– Ne l’écoutez pas, Professeur Charlemagne ! grogna le Professeur Spencer. Ce sont des balivernes qui dépassent l’entendement. C’est illogique. »
La voiture des chasseurs s’était arrêtée pendant une marche arrière : l’avant du véhicule était tourné vers la forêt, et l’arrière était pointé vers la clairière.
« Bon, on va les sortir et trouver un bon coin pour les abattre », déclara l’un des chasseurs.
Les chauves-souris badaudes regardèrent prudemment le pare-brise arrière de la voiture. Rejoints par des agents de police, les chasseurs se rendirent devant le coffre du véhicule. Le Professeur Ganga se fraya un chemin à travers la foule de chauves-souris et se dépêcha, suivie d’Asmarre. La scientifique frappa le coffre de ses ailes et ouvrit le hayon avant que les chasseurs et les policiers n’aient eu le temps de le faire.
« Je vais me charger d’eux trois ! promit-elle.
– Je vais les acheter ! garantit Asmarre. Et comme je n’ai pas d’argent, je vous rembourserai ! »
Les agents de police tenaient trois colliers, trois laisses et trois muselières adaptées à la bouche d’un être humain.
« On n’en a rien à battre, on va les abattre ! répliqua l’un d’entre eux, d’un air grave. Aucune de vous deux ne s’occupera d’eux. Le Professeur Spencer en personne a donné l’ordre d’abattre ces animaux. Il n’y a rien que vous puissiez faire contre ça. Alors inutile que vous fassiez du zèle. »
Là-dessus, l’agent de police se tourna vers le coffre ouvert de la voiture. Mais, juste comme il entreprenait de déficeler le filet et qu’il avait à peine touché une chevelure blonde, la tête d’Alex Gamejoy apparut au dehors du piège dans lequel elle se débattait depuis qu’on l’avait enlevé, et, laissant éclater sa rage, hurla d’une voix rauque :
« VIREZ VOS SALES AILES DEGUEUX DE MES CHEVEUX, BANDES DE SALETES DE CHAUVES-SOURIS DEBILES DEGENEREES ! INFECTE VERMINE LAURASIATHERIENNE ! »
L’agent de police ailé recula sous le choc. Toutes les chauves-souris se figèrent, stupéfaites. Elles regardaient l’adolescente humaine avec un étonnement muet. Alex ne le savait pas, mais elle venait de prononcer les premiers mots jamais entendus par les chauves-souris, venant d’un être humain. Ou du moins, venant d’un être humain autre qu’Andy Williams. Contrairement aux autres humains, ce professeur et cette fille étaient dotés de la parole. Alex avait, sans le vouloir, répandu l’émerveillement d’Asmarre et de Ganga, persuadée que cette jeune humaine était le chainon manquant de l’évolution de la race des chauves-souris. Pour la toute première fois, un autre être humain qu’Andy Williams venait de parler au Pays des Chauves-Souris. Les chauves-souris formant une foule se mettaient à murmurer :
« Elle peut parler ! Elle peut parler ! Elle peut parler ! Elle peut parler ! Elle peut parler ! …
- Je n’arrive pas à le croire !» s’exclama un jeune chiroptère critique.
Alex gigota de plus belle et bascula du coffre, pour se retrouver sur le sol où elle retomba lourdement, complètement libérée du filet. Elle se releva immédiatement et épousseta ses habits et son manteau-cape, oubliant sa colère.
« Non seulement je peux parler (elle continua sur une voix chantante en écartant les bras) mais je peux chanteeeeeeeeeer ! »
Elle réalisa ensuite que la foule l’entourait, et que les chasseurs et les agents de police braquaient des armes sur elle.
« Qu’est-ce que cet animal fait dans notre Etat ? grinça le Général Phall, une chauve-souris brune qui avait une courte barbe grise et qui portait une armure de plaque noire, qui fronçait les sourcils en permanence et qui ne souriait jamais. Je suis sûr qu’il y a plein d’autres humains cachés dans la forêt. Ils sont plus nombreux que nous, ces sauvages.
– Vous pourrez dire ce que vous voudrez, Phall, protesta Asmarre, mais je défends quand même mes convictions et les droits des humains. Ce sont des êtres cultivés, comme le prouve la capacité de chant de cette humaine, et mes fringues, qui ont été faits par un humain, qui était intelligent même s’il ne parlait pas comme elle. Attendez, je croyais qu’il y avait deux femelles humaines. Je n’en vois qu’une. Où est l’autre ? »
Tout le monde tourna son regard vers le filet qui avait retenu prisonniers le bearrobber et les deux adolescentes et qui trainait en-dessous du coffre toujours ouvert de la voiture. Mais, si Alex n’y était plus, en revanche, les deux autres n’étaient plus là non plus. Alex, Ganga, Pompadour, Asmarre et les autres chauves-souris les cherchèrent du regard, et virent Cora, de dos, penchée sur un comptoir de nourriture gratuite situé à quelques mètres du bureau de Ganga et de Pompadour, sur le côté droit de la clairière. Cookie le bearrobber se tenait sur l’épaule de sa maîtresse, comme d’habitude. Difficile de l’affirmer, puisqu’on ne voyait que son dos penché et ses fesses, mais il semblait que Cora avait le visage enfoui dans un récipient de forme parallélépipédique. Elle n’écoutait pas vraiment ce qui se passait. Elle était sortie du filet sans que personne ne s’en rende compte, sans doute quelques secondes après qu’Alex se soit brièvement mise à chanter en écartant les bras. Le comptoir de nourriture gratuite avait rapidement éveillé sa gourmandise. Il s’agissait exclusivement de nourriture pour chauves-souris, le comptoir ne proposait que des insectes, des moustiques, des papillons de nuit, des coléoptères, des moucherons, des grenouilles mortes, des oiseaux morts, des lézards morts, des poissons morts, des mangues, des figues, des dattes, des bananes, des fleurs et des pollens. Lorsque Cora se retourna, les chiroptères effarés la virent la bouche pleine d’insectes, les regardant fixement d’un air sidéré. Un liquide ou une substance visqueuse dégoulinait en bas du menton de la jeune fille. Quelques miettes d’insectes étaient éparpillées autour de sa bouche et sur ses joues. « Pourquoi ils me regardent tous comme ça ? pensa-t-elle. J’ai fait quelque chose de mal ? C’était gratuit, non ? J’avais la dalle. Les pauvres ! Je m’en voudrais s’ils étaient à court à cause de moi. Je ne savais pas que des insectes, des lézards et des grenouilles pouvaient être aussi moelleux. J’en ai vraiment bouffé beaucoup. Maintenant, je suis barbouillée. C’est vraiment ballot d’être venue ici pour tomber malade. »
Asmarre reprit ensuite la parole : « Bref, je ne veux pas qu’on continue d’humilier les humains pour qu’ils perpétuent l’image d’animaux maltraités mais obéissants. C’est dégradant, je trouve. Ces conditions de vie que vous leur proposez n’a absolument rien d’enviable, parce que vous ne leur proposez rien de ce que peut souhaiter un Homo sapiens ici. Vous devez comprendre que la vie des humains équivaut la nôtre. Vous vous en fichez d’eux, vous vous en battez l’œil de leur progéniture, vous sous-estimez l’importance cruciale de leur vie et de son sens. Vous devriez les autoriser à dormir dans nos gares, à boire l’eau de la fontaine, à ne plus utiliser de laisse ou de muselière, à ne plus leur faire subir d’injection mortelle, à ne plus les attacher à une chaise ou à un banc. Il faut pardonner l’Homme. Changez votre façon de penser. Avant d’être des êtres humains contrairement à nous, ils sont avant tout des créations du Seigneur comme nous. Ils sont comme tous les êtres vivants...."
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| | | | Lepaslourd quasimodoworld kiwi confirmé ★
Sujet: Re: Extrait de mon roman : le monologue de l'antagoniste principale Mer 23 Sep - 1:18 | |
| Voici un des passages légers du roman. Ce n'est pas grave si vous n'avez pas lu les deux premiers extraits, car il s'agit d'un court passage assez inutile supposé alléger la noirceur du roman. C'est un débat entre Cora et sa meilleure amie Alex sur la plausibilité de l'expression "être au four et au moulin". En plus de devoir faire sourire, cette scène est censée montrer que parfois, Cora et Alex n'ont rien à dire et parlent de sujet débile :) Ca arrive lorsque Cora (l'héroïne) hésite entre continuer sa route vers le Darkward, rejoindre son petit frère et une de ses amies qui ont été enlevés, ou retourner à son lycée qui connait une tragédie. - Extrait 3:
« Tu veux que je te dise c’est quoi ton vrai souci ? demanda Alex.
– C’est que je veux être au four et au moulin, crut deviner Cora en baissant les yeux.
– Cora, ce que tu dis, ce n’est pas logique, répliqua Alex, souriante. Tiens, je vais te montrer : il peut y avoir un four dans un moulin, four où l’on grille le pain, par exemple, ce qui fait que je peux être à la fois au four et aussi au moulin, puisque le four est dans le moulin, et tu penses que ce n’est pas constructif ?
- C’est juste une expression, reprit Cora en haussant les épaules. On ne peut pas être au four et au moulin !
- Evidemment que si !
- Pourquoi on peut ? On ne peut pas être aux deux endroits à la fois !
- Si, on peut l’être, mais personne ne comprend correctement cette expression ! Toi, tu veux dire que c’est impossible d’être au four et au moulin… Ca ne veut en aucun cas signifier qu’il n’y a plus de moulin après être allé au four…
- Ca se tient. Bien pensé ! On peut donc être au four et au moulin ! A moins que…
- A moins que quoi ? Rien n’est exclu !
- Attends, attends, Alex ! Si je suis au four, c’est que j’y suis présente, tu es d’accord ?
- Oui.
– Mais si j’y suis, alors dans ce cas, je ne suis pas au moulin !
- C’est envisageable.
– Par contre… Mon double peut y être ! - Comment ça, ton double ?
- C’est limpide. Si je voyage dans le temps et que je cherche à réparer une erreur passé, mon double du passé sera sûrement dans le moulin – si j’étais allé dans un moulin par le passé – ou bien mon double du futur y sera sûrement – si je vais dans un moulin dans l’avenir – ou bien mon double du présent – si je vais dans un moulin aujourd’hui, pendant que mon double temporel serait au moulin, moi je serais au four.
– De toute façon, quelle personne raisonnable, dotée d’un tant soit peu de jugeote, irait dans un moulin ?
- Ben, quelle personne raisonnable, dotée d’un tant soit peu de jugeote, irait à la Terre des Ténèbres et au Darkward ? répartit Cora, impassible.
– Tu marques un point, ma vieille.
– Mais je tiens à revenir sur ce point : si je suis dans un moulin…
- Ca suffit, Cora ! Cette conversation n’a aucun sens !"
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| | | | Lepaslourd quasimodoworld kiwi confirmé ★
Sujet: Re: Extrait de mon roman : le monologue de l'antagoniste principale Ven 23 Oct - 14:40 | |
| Maintenant, je vais mettre quelques chansons. Car il y a plusieurs chansons dans "L'Invasion des Chanvres", la plupart sont juste pour déconner, les autres sont des berceuses tristes. Celle-là fait partie de la première catégorie. Duty-free, un adolescent chagittaire (une créature qui ressemble à un centaure sauf qu'au lieu d'avoir la partie inférieure d'un cheval, c'est la partie inférieure d'un chat), qui est l'un des personnages principaux, qui apporte du comique dans l'histoire et qui est le petit-ami d'Alex (une adolescente humaine qui est la meilleure amie de Cora,aussi humaine), tente de convaincre Stéphanie, une adolescente fée raciste, narcissique, égocentrique et misandrique qui hait profondément les humains et les chagittaires (elle aussi un des personnages principaux), que les humains ont fait beaucoup de bonnes choses pour le monde et lui chante une chanson pour lui montrer toutes les belles choses qu'elle manque en évitant la société humaine. (n'oublions pas qu'il défend les humains surtout parce qu'il est ami avec Cora et Alex.) - Spoiler:
Il chante cette chanson à Stéphanie la nuit précédent le jour où il meurt.
Chanson "Remercies l'Homme: - Chanson de Duty-free Remercies l'Homme:
Les humains ne veulent qu’une ligne dans leur tableau de chasse et rajouter les fées dans leur liste ! Et si tu es de leur côté, tu peux aller te faire voir comme eux ! Je déteste les humains, ces barbares sont les ennemis des fées ! »
Duty-free ne se laissa pas démonter pour autant et esquissa un grand sourire, bien que Stéphanie venait indirectement de traiter Alex de « barbare ». « Regardes-moi, je suis à moitié-humain, et je suis avec toi. – Bof… Ce sont des destructeurs aux activités terroristes.
- Ecoutes, tu trouves que les humains sont affreux, mais ils ont fait un lot de trucs cools pour ce monde. Tu loupes plein de choses formidables en essayant d’éviter la société humaine sans en profiter. Il y a beaucoup de raisons géniales, cools et merveilleuses pour lesquelles on doit remercier l’Homme et pas Ayi (NDLR : Ayi est leur Dieu) On doit leur être reconnaissants pour leur musique, leurs séries, leurs vêtements, ce qu’ils mettent sur le net, certaines boissons et certains sports qu’ils ont inventé…l’électricité… le premier président noir américain… Enfin…ce que je veux dire, c’est qu’il est arrivé tellement de trucs depuis le vingtième siècle, tu n’as pas idée… En fait…afin d’alléger le passage de cette histoire et de raccourcir la conversation…laisses-moi te résumer le tout en chanson… »
DUTY-FREE :
Les années cinquante ont connu les cartes de crédit Les choses ont changé, aujourd’hui, Stéphanie Adieu les malheurs, hello cette décennie T’as plein de choses à mater
La ségrégation a poussé M.L. King A faire entendre raison durant ses meetings Grâce à cette progression on connaît le feeling T’as plein de choses à zieuter
Ce qu’on déconseillait aux mineurs On n’en tient plus rigueur C’est familial, on peut en profiter Car y a des années On pouvait être plein aux as, Acheter plus de deux places Là, les filles à papa ne s’en privent pas
Crois-en l’expérience… d’un chagittaire L’Homme a évolué, sauf dans le nord, ma chère Tu confirm’raaaaaas (prolonge la note sur la dernière syllabe)
C’est pour toutes ces raisons, Stéphanie, Ces raisons géniales qui changent une vie Qu’on doit s’grouiller, y a plein d’choses à zieuter
Certains imberbes sont dans l’angoisse Ils n’fument pas d’herbe, alors ça passe La vasectomie se lie à l’anatomie Remercies l’Homme, faut zieuter
La liberté d’expression, l’évolution Deviennent des exceptions pour certains patrons Les informations, les chants de bouffons Non mais vraiment, faut zieuter
Niveau techno Là…ils assurent comme des pros Ils déchirent grave, font la loi On peut les admirer ! J’t’ai pas dit l’meilleur Avant d’aller opérer Le médecin va leur déclarer « J’crois qu’vous d’vez vous marrer ! »
Allons jusqu’au Bout de la Terre – ma foi On te traitera bien Sauf si t’es un chagittaire – comme moi Ou un kéké (prolonge la dernière syllabe)
Devenons magnanimes, devenons intimes Le monde est bien plus beau que tu l’imagines T’as plein d’choses à mater, Stéphanie ! Rimes en iiiiiiiii (prolonge la lettre « i » comme il approche de la fin de la chanson)
Mate les… Choses… De… La… Viiiiiiiiiiiiie (prolonge la note finale)
La chanson se termina sur cette longue note. « Eh bien… Je suppose que j’ai raté plein de choses, ironisa Stéphanie, et que je passerais à côté si tu n’avais pas été là. Oh, non, attends… C’est exactement ce que je vais faire. Je vais passer à côté. En fait, tout ce que tu viens de chanter me fait plus haïr les humains qu’avant. Ils ont exploité les fées pendant des années. »
Je précise aussi que Duty-free et Stéphanie ont une relation assez étroite : on peut les considérer comme meilleurs amis, surtout que Stéphanie passe plus de temps avec lui qu'avec Cora et Alex, mais pourtant ils passent la plupart de leur temps à se disputer, Stéphanie se montre tout le temps méchante avec lui, a essayé de le tuer deux fois, a des préjugés contre les chagittaires et affirme que les fées sont meilleures, et a même essayé de faire rompre Duty-free et Alex en créant des tensions entre eux simplement pour les faire souffrir. De son côté, Duty-free veut depuis le départ être ami avec elle, mais en raison du comportement raciste de la fée, il développe lui-même des préjugés contre les fées et affirme que les chagittaires sont meilleurs. Là où je veux en venir, c'est que quand Duty-free chante "Devenons magnanimes, devenons intimes", il ne fait pas seulement référence à une éventuelle entente entre les humains, les chagittaires et les fées, mais il propose aussi à Stéphanie d'accepter son amitié. Une autre chanson, un poème chanté par les elfes à la mort de Beruto-Brown Obijü (vieux proviseur du lycée de Cora et d'Alex et militant) qu'ils appellent "Militant Blanc". Croyez-moi, c'était pas facile de trouver de belles paroles, j'espère que vous apprécierez :) - Chanson Militant Blanc:
Parmi ceux qui restaient, des elfes se réunirent pour écrire un poème, dans lequel ils se lamentaient sur le meurtre de Beruto-Brown Obijü. Quand les membres de la Confrérie eurent tous fini de manger, ils les écoutèrent réciter les vers dans leur langue elfique avec tristesse. Nakrange refusa de les traduire, prétendant qu’il n’en était pas d’humeur et qu’il ne s’était pas encore remis de la mort du vieil homme. Côte à côte, Dylan et Cora les écoutèrent avec attention. La jeune fille se tourna vers le jeune président.
« C’est un poème sur Prof Obijü, pas vrai ? demanda-t-elle. – Ouais, Cora. Mais les elfes l’appelaient en elfique « Militant Blanc », répondit Dylan. Cora se mit à rire. « On savait tellement peu de choses sur Prof ! Récemment, on a appris par Jabbar que les trolls l’appelaient Pete. Mais nous, on l’appelait M. Obijü et on pensait que son prénom était juste Beruto-Brown, c’est tout. On n’en savait rien qu’il avait autant de noms et de surnoms. » Dylan sourit et posa une main réconfortante sur l’épaule gauche de Cora.
« Je crois que celui qu’il détestait le plus était « Beruto-Brown » », assura-t-il.
Cora lui renvoya son sourire en rougissant et les deux amis regardèrent à nouveau les elfes qui récitaient ce poème expliquant que la mort n’est pas simplement une heure pour pleurer, mais aussi une heure pour célébrer et apprécier la vie :
La nuit n’arrêtera jamais de vous appeler
Et la journée aura toujours changé
Même si vous êtes maintenant dans un lieu inaccessible
Nos cœurs n’en restent pourtant pas impassibles
Militant Blanc vous vous êtes éloigné
Et plus rien ne sera pareil
Dans le pays de la lumière des étoiles
Et le pays du soleil
Militant Blanc si vous êtes caché
Nous suivrons votre lumière qui luit
Vous marchez à côté de nous
Un grand homme dans la nuit
L’obscurité nous a égarés
Et la lumière a bravé l’orage
Votre retour nous a tous illuminés
Dans les ténèbres d’un monde en carnage
Militant Blanc, vous vous êtes éloigné Et plus rien ne sera pareil
Dans le pays de la lumière des étoiles
Et le pays du soleil
Militant Blanc si vous êtes caché
Nous suivrons votre lumière qui luit
Vous marchez à côté de nous
Un grand homme dans la nuit
Militant Blanc gravit tous les échelons
Comme une étoile qui brille le soir de Noël
Vous resterez dans nos cœurs pour toujours
Dans une gloire éternelle
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